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Entamé en septembre 2005, le chantier d'Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande, devait initialement se terminer en avril 2009. Mais la date de démarrage de ce réacteur de dernière génération a été reportée à 5 reprises. Le dernier calendrier fourni par le groupe nucléaire Areva à son client TVO faisait état jusque-là d'une "exploitation nucléaire caractérisée par le chargement du combustible dans le réacteur" à la fin de l'année 2012.
Les retards accumulés sur le chantier ont déjà amené Areva à enregistrer pour 2,7 milliards d'euros de provisions alors que le coût de l'EPR était initialement évalué à 3 milliards d'euros. Areva et TVO se rejettent régulièrement la responsabilité du retard du chantier de l'EPR et ont entamé une procédure d'arbitrage pour trancher leur différend. Ils se réclament des milliards d'euros de dédommagements. "Nous n'avons pas des relations commerciales normales" avec Areva, avait dénoncé en septembre 2009 Timo Rajala, alors vice-président du conseil de surveillance de TVO.
Le réacteur de 3e génération (EPR) d'Olkiluoto est le premier chantier de ce type lancé dans le monde, avec celui de Flamanville (Manche), et les deux EPR de Taishan en Chine. Le démarrage du réacteur de Flamanville, construit par EDF accuse lui deux ans de retard sur son calendrier initial et son coût a été réévalué à 5 milliards d’euros, contre 3,3 milliards initialement. La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, a assuré mercredi lors d'une audition au Sénat que la construction des EPR chinois se ferait en moins de 4 ans (46 mois) contre plus de 7 ans en Finlande.
Quelle: Le Figaro 26. November 2010
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